Le tissu adipeux, à la fois cible et acteur de la transition ménopausique : vers une approche nutritionnelle personnalisée pour une prise en charge optimisée de la ménopause

La ménopause est une étape naturelle de la vie des femmes, marquée par une diminution des hormones, en particulier des oestrogènes. Cette transition peut entraîner une prise de poids, une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, d’ostéoporose, ainsi que d’autres troubles altérant la qualité de vie, comme les bouffées de chaleur ou les troubles du sommeil. L’un des changements souvent négligés concerne la répartition des graisses dans le corps : celles-ci ont tendance à se déplacer des hanches et des cuisses (région gluteofémorale) vers le ventre. Cette redistribution pourrait jouer un rôle important dans les risques pour la santé, mais reste encore mal comprise.

Ce projet vise à mieux comprendre ces changements et à étudier si l’alimentation peut aider à en limiter les effets négatifs. L’étude portera sur un groupe de 30 femmes, avant et après la ménopause, recrutées au Centre de la Ménopause du CHU de Toulouse. Nous utiliserons des questionnaires alimentaires, des mesures de la composition corporelle (graisse, masse osseuse), un suivi des symptômes, ainsi que de petites biopsies de tissu adipeux pour analyser sa composition cellulaire et l’expression des gènes. En croisant ces données, nous espérons mieux comprendre comment la redistribution des graisses influence la santé des femmes ménopausées. Nous étudierons aussi comment le tissu adipeux produit localement des hormones, et quel rôle cela peut jouer. L’un des objectifs est d’identifier des habitudes alimentaires associées à une meilleure santé : maintien de graisses protectrices, densité osseuse plus élevée ou symptômes moins marqués.

À terme, ce projet pourrait permettre de proposer des conseils nutritionnels personnalisés, adaptés aux besoins des femmes ménopausées, afin de les aider à mieux vivre cette transition et à préserver leur santé à long terme.