Adaptations nutritionnelles lors de la transition ménopausique chez la femme

Alors que les femmes passeront un tiers de leur vie ménopausée, et que la population mondiale de femmes ménopausées représente environ 25 % de la population mondiale, la ménopause demeure un sujet tabou et insuffisamment considéré dans notre société. Les fluctuations des concentrations des hormones sexuelles, survenant pendant la période de transition vers la ménopause et durant la ménopause, entraînent des symptômes (ex : bouffées de chaleur) et impactent la santé physiologique et psychosociale des femmes, ainsi que leur qualité de vie. Les femmes peuvent connaître une prise de poids pendant cette période due aux changements biologiques et d’habitudes de vie, telles que la diminution de l’activité physique et l’augmentation des comportements sédentaires et de la prise alimentaire. Bien que la transition ménopausique apparaisse comme une période propice aux recommandations et interventions sur le mode de vie, les données scientifiques restent limitées. Afin de mieux comprendre le comportement alimentaire et d’accompagner les femmes durant cette transition, il convient de prendre en considération et d’étudier non seulement les facteurs biologiques, mais aussi les facteurs neurophysiologiques et biopsychologiques, au regard de leurs habitudes d’activité physique et de sédentarité. En effet, les variations des hormones sexuelles peuvent favoriser une augmentation de l’appétit chez les femmes lors de cette période et influencer leur relation à la nourriture en fonction de leur niveau d’activité physique. Ce projet proposera donc d’étudier les réponses nutritionnelles des femmes pré-, péri- et post-ménopausées, en prenant en compte leurs habitudes d’activité physique et de sédentarité.

La transition vers la ménopause peut être une période éprouvante, tant sur le plan physique qu’émotionnel pour les femmes, et les résultats de ce projet contribueront à proposer des programmes d’éducation et d’intervention afin de les accompagner au mieux.